Résumé :
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De la greffe récente du visage qui a suscité la curiosité de l’opinion et des médias à la question de l’euthanasie qui en mobilise l’émoi, en passant par la réanimation des grands prématurés, les opérations de chirurgie réparatrice, et l’annonce d’un diagnostic de maladie grave, la notion d’éthique se trouve promue face aux progrès manifestes et nécessaires des techniques médicales. Les comités d’éthique se multiplient pour tenter de border ce que le médical peut faire dans le réel du corps et ce que le clinicien peut entendre d’un désir inconscient. Face à l’avènement d’une nouvelle forme de logique médicale, il paraît essentiel de distinguer, dans ce qui semble être une polyphonie de discours, médical, politique, éthique, psychologique et économique, ce qui relève de la vérité même du sujet et de ses tentatives pour se maintenir vivant psychiquement.Alors la question se pose : les analystes sont-ils toujours dans le champ du sujet auquel ils ont affaire aujourd’hui ? Les effets de la science sur le sujet, les exigences d’efficacité et d’évaluation confrontent l’analyste à ce qui apparaît comme un déplacement des limites touchant au corps ou à l’exercice des pouvoirs.
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