Résumé :
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Ce numéro de la revue contribue par des lectures croisées (sociologiques, économiques, psychopathologiques et psychanalytiques) à éclairer ce que le libéralisme galopant de l’économie mondialisée et la technologisation des échanges entre sujets imposent aux relations interhumaines et à la construction subjective. Ces recherches sont au plus près de la clinique quotidienne de ceux qui prennent en charge la « souffrance psychique » et qui se trouvent confrontés aux modifications des symptômes actuels : présence massive du corps et des agirs, généralisation des pratiques de consommation, changement des demandes de soins soutenues par un souhait de « bien jouir » qui fait le lot des demandes psychothérapeutiques. Ces recherches avancent qu’a contrario de certaines annonces messianiques, il n’y a pas à envisager une « fin du sujet » ou une « nouvelle économie psychique ». Il s’agirait plutôt de l’apparition de nouvelles formes d’expression de la subjectivité dans des dispositifs de régulation de la jouissance dont la logique s’organise moins à partir d’un interdit venu d’une autorité extérieure que d’un impossible auquel le sujet ne cesse toujours et inéluctablement de s’affronter.
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