Résumé :
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Le sentiment de culpabilité a des couleurs violentes et un goût amer. Il est là présent, envahissant à la moindre de nos faiblesses : « Qu’est-ce que j’ai encore fait ? », « Qu’est-ce que j’ai donc dit ? ». Il vient troubler notre pensée, notre regard sur nous-mêmes et notre lien à l’autre. Une tentation ne serait-elle pas de l’ignorer ou de trouver refuge dans la quête de l’innocence en affirmant « c’est pas moi ! » ? Pourtant l’émergence de ce sentiment n’ouvre-t-elle pas la porte vers la responsabilité ? Pacifier l’angoisse ne serait-il pas un des destins de cette culpabilité ? À une époque où la violence tant décriée est justement associée à un manque de sentiment de culpabilité, aborder cette question c’est prendre un chemin pour interroger la place du sujet là où il risquerait de disparaître.
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