Résumé :
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Freud introduit fréquemment, telles des idées incidentes (Einfällen), des citations littéraires qui lui viennent à l’esprit au fil de la plume et s’imposent à lui, créant un mouvement interprétatif qui enrichit ou nuance son propos. Trois exemples, parmi d’innombrables occurrences, sont déployés ici et illustrent les effets interprétatifs de ce talent freudien. Le premier concerne un trait métapsychologique de la pulsion, sa plasticité, et comment, d’abord indifférenciée, elle fournira le sexuel et le cruel. Le second montre, en séance, comment une interprétation donnée par Freud à Reik, alors sur son divan, ne consiste qu’en une mention du titre d’un ouvrage de Schnitzler. Le troisième exemple réalise une interprétation implicite, suggérée à Romain Rolland et à ceux des psychanalystes contemporains qui n’avaient pas, en son temps, accepté la possibilité de la pulsion de mort.
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