Résumé :
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Le séminaire « Interpréter, lire, écrire. Psychanalyse et littérature » s’intéresse à la manière dont la littérature s’invite dans le travail des psychanalystes. Les contributions des intervenants et les échanges avec les participants ont permis d’en dégager quatre modalités. Certaines écritures relèvent de l’auto-analyse, ce qui soulève la question de la différence entre la sublimation et la perlaboration. Lorsque, mis à l’épreuve par le négatif, l’analyste emprunte le détour de la littérature pour élaborer son contre-transfert, il s’identifie d’une certaine manière à l’écrivain. Pour l’analysant, comme, d’autre façon, pour l’analyste, devenir sujet suppose l’invention d’une langue et la reconnaissance d’un style, instituant l’autre comme témoin d’une vie racontable. Dans la séance, il arrive enfin qu’une œuvre littéraire, par la condensation extrême d’éléments pulsionnels que revêt l’expression poétique, fonctionne comme un objet transitionnel. Le séminaire est surtout l’occasion d’un festin littéraire partagé par les frères et sœurs analystes valant par ses après-coup.
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