Résumé :
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Comment articuler deux types de transmission apparemment antagonistes dans le cadre d’un établissement d’enseignement supérieur prestigieux : la transmission de savoirs surinvestie par une population d’étudiants dont la problématique a toujours placé la réussite et la performance au premier plan, et une transmission de type analytique par des psychanalystes, que nous tentons de définir, au sein du service psychologique de cette école ? À partir de l’observation du fonctionnement psychique des étudiants rencontrés, nous avons dégagé trois axes : la constitution d’un faux-self associé à un Idéal du moi démesuré, une soumission à des figures imagoïques contraignantes et aliénantes, et une difficulté de recours à la passivité et à la régressivité nécessaires à l’accès aux racines pulsionnelles de la subjectivation. Face aux problématiques qui émergent dans cette population, nous tentons de décrire en quoi le cadre spécifique de consultations psychanalytiques tel qu’il est proposé dans cette école peut s’avérer particulièrement ajusté et fécond.
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