Résumé :
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L’article analyse la façon dont la métapsychologie de l’écoute psychanalytique proposée par Daniel Widlöcher a conduit au concept de co-pensée, qui porte sur les mécanismes qui trament la co-associativité en séance. La co-pensée cible, plus que le contenu, la transmission du processus associatif lui-même. L’article en retrace les constituants fondamentaux. Il dégage la valeur d’action intentionnelle qu’acquiert, grâce à l’interprétation, l’acte de parole, au service de l’accomplissement hallucinatoire du désir. L’article insiste sur la passivité, chez l’analyste et chez l’analysant, qui en caractérise les premiers temps, conduisant à un travail inférentiel à partir de l’attention flottante. Sont ensuite questionnées la place du corps qui sourd dans la co-pensée et la fonction d’une forme de co-pensée seconde dans la transmission de la psychanalyse. Une attention particulière est portée aux liens entre transfert et co-pensée, un fragment clinique visant à illustrer leur lien étroit.
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