Résumé :
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Le contre-transfert inconscient se manifeste comme un étranger en soi. Des éléments de nature hallucinatoire, des troubles ponctuels des fonctions de synthèse du moi ou bien la seule négativité surgissent chez l’analyste en rupture avec sa continuité psychique. Ils permettront la figuration d’un irreprésentable du patient. De même que dans la relation de l’individu au groupe, en séance, la régressivité à l’hallucinatoire recrée les conditions d’une indistinction psychique entre soi et autrui. Elle renouvèle celle qui existait avant le langage lorsqu’aucun objet ne se percevait comme non-soi. Le contre-transfert inconscient s’appuie sur les identifications corporelles permettant que des éléments en attente de symbolisation ou bien les effets de leur absence circulent d’un appareil psychique à l’autre. La dissolution des frontières favorisée par le dispositif analytique incite à penser une troisième topique où, entre psyché individuelle et lien intersubjectif, les destins du masochisme primaire en relation à l’objet deviennent prépondérants.
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