Résumé :
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À partir d’un traitement d’adolescent, l’auteure décrit le long et tortueux chemin qui ouvre vers le travail de deuil des objets d’enfance permettant ainsi au patient d’acquérir un espace psychique propre, un surmoi impersonnel. Au début du traitement, le patient utilise la langue de la mère en séance, mettant à l’écart la langue du père. Ce choix traduit le lien passionnel à l’objet premier. La langue des origines permettra de déployer le fil d’une histoire infantile jalonnée de deuils anciens et de séparations. Pas à pas, grâce aux interventions discrètes de l’analyste et à l’attention portée aux mouvements affectifs, des souvenirs d’enfance sont retrouvés, de nouvelles capacités associatives apparaissent. Le personnage paternel ainsi que sa langue sont alors investis. La langue de l’analyse et de l’analyste devient alors progressivement une langue tierce, une langue qui sépare, une frontière, et permet au patient de trouver un espace intime, une liberté nouvelle, une véritable prime de plaisir.
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