Résumé :
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Considéré comme un des génies du xxe siècle, Jean-Michel Basquiat (1960-1988) est le premier artiste de couleur à avoir franchi, par son art subversif, les portes des plus grands musées. Dans le présent article, nous interrogeons sa création sous l’angle du voyage. Ainsi, l’analyse de ses œuvres fait apparaître, par son esthétique du gribouillis, de la rature et du defacement, son perpétuel voyage vers l’enfance. Sa réponse à une filiation complexe, contradictoire, se traduit également dans la recherche des racines lors d’un voyage à Abidjan que Basquiat vit comme un retour. Les drogues dures vont le propulser vers des paradis artificiels puis son dernier voyage : sa mort par overdose le 12 août 1988. Les multiples voyages de Basquiat – artistique, culturel, familial, subjectifs – témoignent d’une rupture d’avec les normes de son époque. Son errance, son nomadisme contribuent à un formidable mouvement qui assure la vivacité, la fulgurance exceptionnelle de son art qui nous fait voyager.
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