Résumé :
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Cet article est fondé sur un témoignage portant sur les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, d’une part et, d’autre part, sur la psychothérapie d’un jeune homme présentant un trauma lié à sa position « d’enfant de remplacement ». L’auteur montre comment certains mécanismes de défenses inconscientes et, en particulier, celui du « clivage de la personnalité » qui peut mener au déni de la réalité sont issus d’un puissant sentiment de culpabilité à l’œuvre chez des sujets aux prises avec certains traumatismes psychiques. Ayant entraîné le refoulement de certains aspects de la réalité momentanément chez l’homme se remémorant les attentats, à l’instar de Freud pris « du sentiment d’impiété » envers son père sur l’Acropole, il est le symptôme d’une névrose profonde et indissociable du syndrome du survivant, chez l’autre. Ainsi, ce type de défenses résultant d’un événement traumatique est inscrit plus ou moins profondément dans la psyché selon le moment biographique auquel il a lieu. Le traumatisme infantile ayant la particularité de créer des zones psychiques mortes ou cryptes.
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