Résumé :
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En prenant comme point de départ le concept philosophique de “seconde vie” inventé par le philosophe-sinologue François Jullien ainsi que les travaux de Michèle Benhaïm sur la clinique sociale, cet article détaille comment de nouvelles pratiques cliniques auprès de sujets vivants en grande précarité contribuent à la réinvention de la psychanalyse freudienne en tant que technique thérapeutique et en tant que discours scientifique. En s’appuyant sur le dialogue qu’Olivier Douville a eu avec François Jullien, cet article explore également comment le concept d’inouï associé à un référentiel anthropologique en situation clinique permet d’apporter des éclairages aussi bien éthiques et politiques qu’épistémologiques et techniques aux cliniciens qui vivent au contact de la grande précarité dans leurs milieux de travail. Enfin, cet article se conclut avec un récit qui vise à illustrer comment deux concepts opératoires, la « fiction théorique » et le(s) « geste(s) et souffle(s) d’erre(s) », seraient à même de participer à une ré-invention littérale de la psychanalyse freudienne. Cet article a été écrit dans le cadre d’une participation au programme collectif de recherches « F. Deligny et le pratiques cliniques contemporaines » mené par Derek Humphreys (Professeur des Universités-HDR, Paris-Cité) et financé par la Maison des Sciences de l’Homme (MSH) Paris-Nord.
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