Résumé :
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Cet article vise à resituer les intérêts de la clinique psychanalytique dans un service de psychiatrie en milieu carcéral, à l’endroit même où le sujet se trouve enfermé et bâillonné jusque dans sa parole. En faisant un retour sur les possibilités du discours analytique de s’insérer dans la psychiatrie de service public, puisqu’il s’agit là du seul lieu où la psychanalyse peut trouver une place dans le milieu carcéral, nous tentons modestement de montrer comment l’analyse se situe à contrecourant du discours du pouvoir établi par Michel Foucault dans « Surveiller et Punir ».
En passant par les nouvelles extensions du panoptisme, nous montrons que la parole du détenu perd de plus en plus sa substance face à une machine judiciaire et carcérale. Alors, par son éthique telle que Lacan la décrit, il est possible pour la psychanalyse de redonner cette importance et cette responsabilité subjective (a contrario de la responsabilité judiciaire) qui permet au sujet de donner un sens à ses actes et donc par là-même de s’ouvrir à une nouvelle forme de discours, qui, de surcroît, lui permettra de symboliser quelque chose du réel qui l’a dépassé et mis à cette place.
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