Résumé :
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L’expérience de ces 40 dernières années nous apprend que la clinique de l’exclusion exige une approche transversale. La dimension psychique de cette approche doit nécessairement réinterroger son rapport à la théorie et inventer des interventions adaptées à ces souffrances. Le présent article propose un bref regard rétrospectif destiné à comprendre la complexité du processus d’exclusion ainsi que l’évolution des interventions dans ce champ, suivi d’une réflexion sur le rapport entre ces pratiques et les hypothèses psychopathologiques sur lesquelles elles se basent. Affirmant l’importance de l’expérience clinique dans le développement de références théoriques, toujours à renouveler en psychanalyse, l’article propose un travail autour du trauma comme paradigme compréhensif de cette clinique atypique. Cette clinique hors-langage, faite de rencontres inattendues dans des situations qui ne peuvent être référées aux conditions habituelles de la séance, est toujours à réinventer. La démarche du réseau des Cévennes, autour de F. Deligny, est proposée comme source d’inspiration pour cette clinique.
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