Résumé :
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Les rapports ambivalents entre philosophie et psychanalyse traversent l’œuvre freudienne et sont explorés à partir d’une interprétation des références philosophiques de Freud à Kant. L’enjeu vise à montrer la complémentarité entre les deux approches dans l’élaboration d’une théorie de la pensée. La phénoménologie permet ainsi d’aller au-delà des interprétations empiristes et intellectualistes de la métapsychologie freudienne en faisant prévaloir une expérience antéprédicative au monde. Mais elle reste en deçà de la découverte freudienne de l’inconscient, qui suppose le refoulement de ce sentir primordial. Par ailleurs, la découverte de l’atemporalité de l’inconscient détermine une conception non linéaire et relative de l’espace et du temps, comme en témoigne la dimension de l’après-coup, de ce fait plus proche de la conception de la physique quantique, contrairement à Kant dont l’objectif était d’assurer les fondements théoriques de la physique de Newton et d’un espace-temps absolu.
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