Résumé :
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L’auteur propose de considérer l’incertitude dans la cure comme un processus, non comme une visée en soi. À partir de l’analyse d’un agir contre-transférentiel dans une cure, qui invalide son écoute, elle déroule les deux temps de l’élucidation de ce qui s’avère constituer un contre-transfert traumatique. Elle montre comment l’affect permet de qualifier le transfert et le contre-transfert et engage une analyse des enjeux traumatiques inconsciemment niés. Elle examine à cette occasion l’analogie d’un contre-transfert traumatique avec le système paradoxal de Michel de M’Uzan qui annonce l’arrivée du concept de chimère, analogie qu’elle récuse, malgré des chevauchements. En effet, si pour de M’Uzan, dans le système paradoxal, les productions qui assaillent l’analyste ne constituent pas une réaction individuelle au transfert du patient, le contre-transfert traumatique tel qu’entendu ici révèle à l’inverse une résistance de l’analyste, en fonction d’une zone traumatique réprimée.
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