Résumé :
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La Physique est une science naturelle exacte, pourtant l’incertitude y joue un rôle croissant. En dissociant la cause efficiente et la cause finale d’Aristote, Galilée et la physique classique ramènent tout à du calculable, vouant l’incertitude à disparaître en principe. L’irruption de la physique quantique, et de son principe d’indétermination, aboutit à une incertitude radicale dont on a prouvé qu’elle ne provient pas de « variables cachées ». Ceci nous invite, désormais, à distinguer l’Être (en soi) et l’Existence, c’est-à-dire les phénomènes perçus, qui procèdent tous de l’Être sans que l’Être ne leur soit réductible. Cette étrangeté de l’Être, et sa capacité à nous dire « Non », garantissent, paradoxalement, que les lois physiques ne sont pas le seul produit de notre (inter)subjectivité. Ainsi l’attitude sceptique et son symétrique – la domination absolue par le savoir – deviennent déraisonnables. Nous proposons une analogie avec les principes des pratiques psychanalytiques.
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