Résumé :
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L’auteur affirme que les scientifiques ne traitent pas la certitude, basés sur ce qu’ils considéreraient comme des données infaillibles, mais traitent au contraire constamment l’incertitude. Il montre la différence entre l’approche fréquentiste allant des données à la théorie, celle-ci pouvant faire apparaître la science comme une activité déductive oui/non, et l’approche bayésienne qui utiliserait la théorie comme un guide vers de nouvelles voies d’observation. Il stipule que les recherches en astrophysique ont été fécondes grâce à cette attitude vis-à-vis de l’incertitude qui permet la prise en compte des paradoxes, du négatif, du « bruit blanc », des trous noirs et le travail dans les zones-frontières floues de l’interdisciplinarité. Ainsi, le renversement des catégorisations linéaires que les physiciens d’aujourd’hui effectuent rapprocherait leur travail à celui d’une « psychanalyse cosmique » tant ils s’efforcent d’explorer les parties sombres et violentes de l’Univers pour comprendre ses caractéristiques de naissance et de jeunesse en résolvant des énigmes qui en ouvrent d’autres.
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