Résumé :
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L’auteur introduit son article en rapprochant les réflexions de Dorian Astor, spécialiste de Nietzsche, sur l’incertitude, de celles du philosophe Charles Sanders Peirce. Le premier prononce un vibrant plaidoyer pour l’incertitude et une dénonciation des effets délétères de la certitude, deux positions que l’on trouve déjà dans les écrits du second sur la croyance. Puis l’auteur souligne que Peirce va plus loin dans la description de la dialectique entre doute et croyance, puisqu’il la généralise – la pensée n’a d’autre but que de parvenir à la croyance – et lui donne une dimension économique – la croyance est un état de repos. Dans un troisième temps l’auteur insiste sur la dimension inconsciente de ces processus psychiques : il reprend l’Esquisse puis se concentre sur la notion de relation d’inconnu de Guy Rosolato, en explorant le parallèle entre les deux couples relation d’objet/croyance, relation d’inconnu/doute. L’inconnu a une dimension anthropologique, celle de l’homme incertain.
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