Abstract:
|
Cet article prend comme point de départ la phrase de Michel de M’Uzan, « Le symptôme est bête », qui devrait devenir le « symptôme de la bête », de notre animalité. À partir des interrogations de Pierre Marty sur la localisation de certaines somatisations et sur les conflits intra-utérins dans l’allergie, ainsi que les apports de Christophe Dejours et Claude Smadja, nous comprenons la pathologie somatique comme étant une construction de la pulsion lorsqu’elle ne peut pas viser une issue psychique ou comportementale à sa tension conflictuelle. Son parcours somatique futur serait orienté dès l’origine par les interactions entre le programme génétique du bébé et l’inconscient maternel personnel et transgénérationnel. Des fixations somatiques dues aux maladies vont se produire au long de la vie, sorte d’ancrages présymboliques, expression d’arrêts dans la progression évolutive de la pulsion, mais sujettes à la possibilité d’interprétation et de résolution.
|