Résumé :
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La théorisation psychanalytique concernant la mélancolie nous enseigne que cette affection est le signe d’un deuil impossible avec l’objet maternel. L’éclipse de l’objet laisse le sujet sombrer dans un endeuillement sans fin qui ruine le champ de l’imaginaire. Confronté à la faille de l’illusion spéculaire, le mélancolique s’enlise dans une identification au rien, objet qu’il a incarné dans le désir de l’Autre et qui constitue le site de sa cruauté. À travers cette recherche, les auteurs proposent de concevoir la sublimation comme l’un des destins de cette cruauté. L’acte de création, réalisé sous transfert, permettrait une ouverture au champ de l’imaginaire et aurait ainsi pour visée de donner une consistance au corps en permettant la création d’une fiction.
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