Résumé :
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L’enjeu de l’analyse n’est pas tant d’exhumer des vérités cachées que de les remettre en mouvement, le principal effet du refoulement étant de dissoudre les corrélations. L’expérience analytique ouvre la porte à cette remise en circulation empruntant la voie détournée de la rencontre avec l’autre qui écoute. S’y engager, c’est ouvrir la porte à l’étranger en soi-même, c’est repartir au-devant de l’énigme – l’énigme du temps, de la perte, de la mort, et l’énigme du sexuel. C’est descendre les marches de l’oubli, qui vont des tourments du présent aux expériences passées, puis de celles-ci aux fantasmes, dont nos souvenirs pourraient bien n’être que le trompe-l’œil, pour aller finalement de ces productions chimériques au pulsionnel qui les anime. Sous forme allégorique, Hiroshima mon amour, le film d’Alain Resnais, écrit par Marguerite Duras, se prête de façon saisissante à figurer ce parcours.
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