Résumé :
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La politisation de la guerre depuis Clausewitz s’est déplacée à notre époque sur la crainte des guerres de destruction. Les considérations psychanalytiques sur ces guerres et ses cruautés obligent à prendre conscience d’un au-delà de Freud sur cette question par l’abandon de l’espoir d’un retour à la raison et à la culture pour renouer les pulsions dans un équilibre entre vie et mort. Un sursaut démocratique pourrait être envisagé à travers la problématisation que fait Jean Luc Nancy de la nostalgie du père, dans son dernier livre Cruor, qui se fonde sur une conception nominaliste du père et de la pensée. En effet le père n’existe pas en temps qu’essence, ni en temps qu’être, pour être seulement un nom. C’est à partir de cette conception nominaliste du père que nous pouvons parler du père par dérivation à partir d’un vide primordial, d’où on peut évoquer les substituts du père : Dieu, le leader, le pater familias.
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