Résumé :
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Donald Winnicott s'est engagé à considérer l'inconscient comme un aspect essentiel de la théorie et de la pratique psychanalytiques, bien qu'il n'ait ni élaboré son utilisation du terme, ni fourni de définitions. Il défend l’idée que le développement de l'inconscient est l'un des éléments du développement du self, l'un des aspects de ce que signifie être humain. Il établit un lien avec le psyché-soma et la primauté du corps dans la réalisation de l’individuation et de l'état de séparation, en accordant une attention particulière à la manière dont les processus corporels d'ingestion et d'expulsion acquièrent une valeur symbolique durable dans la formation de la psyché naissante. En discutant les patients névrosés, Winnicott suit Freud, mais pour les patients dont une intégration précoce n'a jamais eu lieu ou a été interrompue, il propose que l'existence même de l'inconscient peut être mise en doute. Une telle position a des implications sur la manière dont certaines analyses devraient être menées. J'insiste sur deux domaines potentiellement liés, la créativité de l'inconscient et ses liens avec le self incommunicado en tant que noyau de l'être humain qui existe avant l'organisation de la conscience et de l'inconscience.
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