Résumé :
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Il s’agit d’interroger la capacité paradoxale de la paranoïa dans le champ psychotique à engendrer du lien affectif et social. En retournant d’abord à la définition fondatrice de Kraepelin, centrée sur la production d’un Discours construit et explicatif, de l’ordre du monde et de la place qu’y occupe le sujet. Au-delà de la référence freudienne au pôle narcissique du spectre psychotique, le paranoïaque s’avère ainsi, dans la situation transférentielle en particulier, occuper avec détermination la position du sujet supposé savoir, et se montrer par-là apte à susciter un lien transférentiel de la part de sujets mal structurés en quête de guide dans l’existence, voire de sociétés en crise, en proie au désarroi social et politique.
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