Résumé :
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La génération des travailleurs en santé mentale actuellement en exercice travaille dans des institutions qui ont été créées par la génération précédente, celle de l’immédiat après-guerre, qui a porté la contestation et la réforme de l’asile psychiatrique, unique institution de soins dans cette discipline pendant un siècle et demi. Ces bouleversements ont abouti à la mort de l’asile, bien qu’à travers des chemins multiples et en partie contradictoires. L’effort de transformation de l’asile a toutefois légué aux institutions qui lui ont succédé un sens du travail en équipe et une vaste utilisation des médiations thérapeutiques. Les institutions issues de la réforme connaissent à leur tour différentes formes de mort. Nous en isolons trois : le meurtre, la momification et l’euthanasie, tout en rappelant que toute institution, en tant qu’organisme vivant, est appelée à mourir un jour.
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