Résumé :
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En s’étayant sur la clinique psychosomatique des bébés (anorexie, spasme du sanglot, fonctionnement de type allergique…), l’auteur considère que le processus de séparation inhérent au « non » s’organise sur le socle du « oui », de l’acceptation de l’objet et de l’organisation d’une passivité apaisée. Les aléas du lien à l’objet témoignent des modalités de défenses primaires du moi prégénital. Ces aléas modulent la forme prise par les « non primaires » qui peuvent indiquer la mise en place des prémisses de l’accession au « non » ou les difficultés à l’organisation du « je » séparé. On passe du pôle « non-oui » (non primaire, en lien avec l’objet) au pôle du non lien (le « pas-oui »), en passant par des tentatives d’effacement du non adressé à l’objet, des « pas non » qui se font au détriment du moi de l’enfant. Ces modalités de « non primaires » nous renseignent quant à l’organisation du moi de l’enfant et de son lien à l’objet et peuvent éclairer certaines processualités somatopsychiques de l’enfant, de l’adolescent, de l’adulte.
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