Résumé :
|
Trois figures du vide de psyché sont décrites par l’auteure : celle du deuil, celle « d’un écrivain marathonien » décrit par Murakami, et celle d’une patiente galérienne du travail s’automutilant. À la différence du travail du deuil qui a une vertu génératrice et permet la sortie du vide, les autres figures relèvent des procédés autocalmants tels qu’ils sont conçus par Gérard Szwec, à la fois résultants d’un vide psychique et moyen actif pour tenter de faire le vide. Selon l’auteure, le procédé autocalmant serait une manifestation de la compulsion de répétition dont le but final est la destruction de l’objet maternel primaire insatisfaisant comme première trace négative de la haine. Il ouvre alors sur le vide psychique laissé par une mère à vider/jamais vidée, il est tentative sans fin de l’effacement des traces vides d’un objet machinalement calmant. Cette procédure défensive négative à l’égard de l’objet se retourne sur le sujet sous forme auto-sadique, anesthésiante et le vide psychiquement.
|