Résumé :
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Ladislas Dormandi (1898-1967) commence à écrire à l’âge de 15 ans. Éditeur renommé à Budapest, il émigre à Paris en 1938 avec sa famille et y traverse les années sombres de l’Occupation. « Le hongrois est ma langue maternelle, écrit-il, et une langue maternelle est aussi définitive que le corps avec lequel on est né. » Écrire en français est pour lui un processus complexe, lui imposant d’écrire en hongrois puis de transposer son texte en français : « non seulement les mots, mais leur contenu intellectuel et émotionnel ». Plus tard, il rêve de plus en plus souvent en français, la nuit comme le jour. Et s’il estime que « la légendaire malédiction de la tour de Babel » est devenue pour lui « une réalité vivante », que ce soit sur le rives du Danube ou sur celles de la Seine, L. Dormandi est avant tout écrivain et deviendra par « nécessité intérieure et contrainte extérieure » un écrivain de langue française.
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