Résumé :
|
Tout au long de la crise sanitaire du Covid-19 et de la mise en place de mesures visant la protection des plus faibles, une incidence considérable de troubles anxieux et dépressifs, ainsi que des gestes d’auto-agressivité, ont été observés, en France et ailleurs, chez les adolescents. Les explications de première ligne ciblèrent les effets de « confinement ». La réalité clinique tout comme l’observation des situations ont permis d’établir d’autres hypothèses et une lecture complémentaire que les outils habituels des sciences du psychisme ne permettaient pas d’offrir. Cet article s’attache à rendre compte en quoi la dimension sociale, ou le social, quand il est approché dans toute sa complexité – enjeux scolaires de réussite, éducation, investissements parentaux, autocontrainte –, permet d’approcher plus largement ce phénomène d’ampleur généralisée que fut, et qu’est encore, ce malaise adolescent contemporain. L’analyse ici proposée, dans ce souci de penser la possible production sociale des troubles, vise à articuler dimension sociale et psychique.
|