Résumé :
|
Dans la mélancolie, le sujet semble disparaître de son énonciation et s’enfermer dans un mutisme mortifère. L’expression vocale semble évidée de toute consistance imaginaire et une extinction de la voix se manifeste. Les auteurs proposent de concevoir qu’une faille du stade de l’écho, tel qu’il a été théorisé par Erik Porge, a eu lieu dans la mélancolie, enlisant le sujet dans une fixation à un état de détresse originaire. Cette recherche interroge ainsi la rupture dans le nouage entre la voix, le cri et le silence qui serait à l’origine de la position mélancolique. Cette faille aurait ainsi été à l’origine d’un effondrement du sens pour le sujet, qui se situerait dans un rapport d’étrangeté avec sa langue maternelle. Dans son identification au rien, le mélancolique apparaît comme un être-sans-voix, figé dans l’attente d’être animé par les signifiants du désir de l’Autre.
|