Résumé :
|
Ce livre propose un parcours à travers l’œuvre de Freud et de Lacan, qui tente de saisir l’évolution du concept de symptôme et ses enjeux dans la direction d’une cure psychanalytique. Freud a réussi à extraire le symptôme de son acception médicale pour le porter à sa dimension psychique en inventant l’inconscient. S’il n’a jamais cédé sur la causalité sexuelle du symptôme, il s’est heurté dans sa longue sa pratique à son impossible éradication, ce qui l’a conduit à en tirer les conséquences : il existe dans toute sexualité une intraitable fêlure. Lacan, revenant sur les pas de Freud, a fini par en extraire son « dire » : il n’y a pas de rapport sexuel qui puisse s’écrire en logique. Là réside le fondement et la nécessité du symptôme comme la marque de ce non-rapport. Pas de sujet sans symptôme donc. Sa rencontre avec le nœud borroméen, puis avec l’œuvre de James Joyce lui ont permis de donner au symptôme un nouveau statut, un rôle majeur de nomination et de nouage. Rien de moins qu’une réhabilitation du symptôme qui est pris d’emblée dans la question du discours et de l’éthique du thérapeute. Cela trace une séparation radicale entre la psychanalyse et toutes les psychothérapies qui fleurissent à notre époque.
|