Résumé :
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Dans ses travaux, Hartmut Rosa propose de réfléchir au « sentiment d’accélération du temps » caractéristique selon lui de notre modernité. Il associe l’émergence et la récurrence de ce sentiment aux transformations sociales, politiques, économiques et technologiques de notre temps marqué par l’expansion du capitalisme comme système économique, comme idéologie et comme matérialité. L’angle d’approche est d’abord phénoménologique, mais se constitue comme une analyse critique de notre modernité. Notre propos ici ne vise pas à discuter directement les thèses énoncées, mais plutôt à nous demander ce que la psychanalyse pourrait saisir de ce questionnement. Pouvons-nous considérer que le capitalisme, comme matérialité et comme discours, est susceptible d’influencer notre rapport au temps ? Quelles sont les questions que posent le « sentiment d’accélération du temps » à la psychanalyse ? La psychanalyse peut-elle contribuer, et si oui comment, aux réflexions actuelles sur le temps – entendu ici d’abord comme un éprouvé, un affect ? Et enfin, y a t-il un enseignement à tirer de ces réflexions pour nous orienter dans la clinique ?
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