Résumé :
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Le domaine initial de la psychanalyse ne supposait ni la psychose, ni le groupe, alors que touts les deux sont impliqués dans la définition de l'identité. Henri est un schizophrène qui participait à deux groupes thérapeutiques: un psychodrame collectifet un groupe soignants! soignés. Henri exprime son délire arborescent là où il rencontre le personnel, se présentant plus accroche à la réalité lorsqu'il s'agit du psychodrame. A un moment donne, il fait l'objet d'une remarque ironique dans le deuxième groupe, mais veut cesser de participer au premier (le psychodrame). Son fonctionnement différent dans les deux groupes pourrait être considéré comme une Jorme de fluctuation entre position schizo-paranoïde et position dépressive, les deux décrites par Mélanie Klein. Le refus du patient de continuer le psychodrame montre sa difficulté à adopter la position dépressive. Mais l'exercice de la position schizo-paranoïde - qui évoque à la fois le «jumeau imaginaire» de Bion, et le «jumeau paraphrénique» de De M'Uzan - semble nécessaire au patient pour pouvoir évoluer positivement. Même si Henri n'est pas traité par le dispositif classique de la psychanalyse, son évolution peut être comprise dans les termes de la discipline de Freud.
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