Résumé :
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Cet article explore la fonction du rêve, qui rend le sujet capable de nouvelles expériences, avec des passages mutatifs favorisés par des accords internes inconscients occasionnels entre le Moi, le Surmoi et le Ça. De tels passages permettent une expérience subjective différente du Moi : non pas dans le sens du domaine de la seule représentation de soi, mais comme une manière inattendue, nouvelle et efficace de ressentir le rêve comme « vrai », même s’il n’est pas « réel ». Ce sentiment de « vérité » expérientielle est souvent transmis ensuite à l’analyste, à qui le rêve est raconté, et lui permet à son tour de partager in vivo l’expérience du patient. Les deux extraits cliniques présentés concernent deux situations thérapeutiques différentes (le premier patient est en psychothérapie analytique, le second est en analyse depuis de nombreuses années). L’élément de continuité entre les deux cas est constitué précisément par la valeur expérientielle assez similaire de certains de leurs événements oniriques, avec des conséquences inattendues, dans les deux cas, d’efficacité intégrative supplémentaire, transmissible ensuite à l’analyste si celui-ci a la capacité de rêver avec le patient dans une rêverie analytique.
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