Résumé :
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Comment se dire, se raconter si l’histoire ne se conjugue qu’à un seul temps sans savoir s’il s’agit du présent, du passé ou de l’avenir ? Quelle histoire de vie peut livrer une personne âgée malade d’Alzheimer et comment la transmettre lorsque la mémoire, la temporalité et les mots s’échappent ? Sans mésestimer la réalité de l’atteinte neuro-cognitive, l’attention portée sur la dimension affective et les autres modalités d’expression du langage, tel que le corps, se révèle précieuse et dit quelque chose de la qualité de l’investissement narcissique et objectal à partir desquels s’étaye la prise en charge. La redondance parfois contenue dans le discours décousu d’une personne âgée malade questionne sur la valeur de ces éléments répétitifs : indices précieux d’identité préservée ou au contraire signes d’identité figée menaçant une subjectivité fragile.
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