Résumé :
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Ce texte porte sur les dérives identitaires contemporaines, nées dans les universités américaines. Elles ont trait au passage de la lutte anticoloniale, émancipatrice, à un combat en faveur d’un repli sur soi revendiqué comme nécessaire à la création d’une nouvelle identité, notamment depuis la chute du mur de Berlin ; on remplace ainsi le refus justifié du mot « race » par l’acceptation pour les victimes d’un statut dit « racisé », ce qui réintroduit une désignation raciale. Même chose pour le genre (construction) qui tend à remplacer le sexe (anatomique). Même chose encore pour les classifications du dsm, lequel porte atteinte à la notion universelle de subjectivité. D’où une extrémisation des conflits entre un ultra-gauchisme, désireux de promouvoir toutes les différences, et une droite extrême qui refuse les particularismes au nom d’un prétendu universalisme. En contrepoint, j’aborde la question de l’emprise exercée par un prédateur sur la subjectivité inconsciente d’une victime.
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