Résumé :
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La récente publication de la volumineuse correspondance entre Sigmund Freud et Marie Bonaparte a mis en lumière l’importance des archives de cette dernière. De Paris à Washington, en passant par le Texas, ce sont des dizaines de mètres linéaires qui sont aujourd’hui disponibles. Il ne s’agit pas seulement de textes techniques liés à sa production scientifique, mais aussi et surtout, de documents biographiques : lettres, journaux intimes et productions enfantines. Cette pionnière française de la psychanalyse et adepte convaincue de l’approche psychobiographique nous a en effet légué tout le matériel nécessaire pour que l’on se penche sur sa vie psychique intime. Malgré tout l’intérêt de cette démarche, cet article invite à ne pas céder trop rapidement à cette tentation psychobiographique, et à considérer ses archives comme un construit plutôt que comme un témoignage brut.
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