Résumé :
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« Nous vivons une crise de l’humanisation à la racine bifide : l’emprise croissante de l’idéologie néolibérale d’une part, la course à l’illimité, dans une société des revendications égalitaristes dont Tocqueville a dessiné le modèle, d’autre part. Des mutations sociologiques et un nouveau discours social accompagnent cette crise dont la délégitimation des autorités est à la fois le symptôme et le moteur. De ce fait, dans une société qui refuse la prévalence et l’idée d’exception, qui annule la logique symbolique des places, qui combat les interdits, il est de plus en plus difficile aux enfants d’entrer dans l’humanité. Une telle société, sur les ruines du patriarcat, n’est pas un matriarcat ; elle est autre chose : la société du maternel. L’impossibilité de se décoller du maternel définit l’inceste. Du coup notre société dans laquelle les limites et les interdits sont devenus flous, se colore d’un caractère incestueux. C’est à partir de ce constat que Lebrun analyse le mal dont nous souffrons, le mal du sujet engendrant le mal social. Ceux qui rejettent Freud et Lacan dans les poubelles de l’histoire ont décidément bien tort. Ce livre démontre leur extraordinaire fécondité intellectuelle en matière de critique sociale et politique." » Robert Redeker
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