Abstract:
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Cet article présente les effets, sur les familles exilées, de la guerre qui se déroule actuellement en Europe, à partir du problème des interférences que la guerre produit sur le lien de filiation, noyau fondateur de la famille. À cet effet, a été introduit un dispositif qui a été construit « sur mesure », pensant que la rencontre entre plusieurs familles partageant la même souffrance constituerait un espace de soutien, auquel a été ajoutée la réalisation de dessins groupaux facilitant la symbolisation. L’auteur part de l’hypothèse que le dispositif psychanalytique de la clinique multifamiliale et la méthode d’analyse des dessins groupaux permettront de contenir les angoisses primitives des familles mobilisées par la guerre et les migrations forcées. Pour ce faire, il serait nécessaire de créer un espace transitionnel qui articule les langues du pays d’origine et du pays d’accueil. En ce sens, ce dispositif d’accueil de groupes familiaux pourrait ouvrir une voie vers la symbolisation de la « terreur sans nom » de la guerre.
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