Résumé :
|
La violence, dans son expression la plus courante, est une prédominance de l’acte sur la pensée. Le recours à l’agir de la part des impatients, des psychopathes ou autres états-limites est un moyen de décharge de l’excitation, du fait d’une inscription insuffisante de leur lien à l’objet et d’un manque de représentation suffisante de leur désir. La résonance entre ces carences d’élaboration psychique de l’individu et celles de la pensée groupale, est à l’origine d’idéologies pathologiques. Des pathologies collectives de l’idéal, qui peuvent conduire à la violence, la guerre, l’intégrisme religieux ou un retour aux formes totalitaires de l’autorité. À l’inverse, une bonne combativité, l’affrontement constructif des différences est une forme utile qui ne conduit pas à la violence, mais à l’amour, au travail, et à la créativité. De même, une démocratie qui contient tous les fantasmes originaires, sous leur forme élaborée et collective – liberté, égalité, fraternité et respect de la loi –, peut se battre contre la violence, sans destruction excessive.
|