Résumé :
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Introduction : Le développement des psychothérapies s’est accompagné d’une recherche assidue concernant l’évaluation de leur efficience. Les grands modèles psychothérapiques ayant montré leur efficacité, l’accent se porte, dès lors sur la compréhension de cette efficience et sur l’identification des facteurs communs aux thérapies, telle l’alliance thérapeutique qui serait prédictive de celle-ci (Castonguay, 1993; Norcross & Lambert, 2019; Wampold, 2017). Méthode : Nous proposons ici une revue de la littérature, afin d’établir l’état de la recherche concernant ce nouveau paradigme des facteurs communs qui offre une compréhension novatrice du processus d’évolution thérapeutique. Résultats et discussions : L’alliance thérapeutique est définie par le lien affectif s’instaurant entre le thérapeute et le patient, ainsi que par la collaboration entre les deux partenaires sur la définition des objectifs et des techniques de la thérapie. Cette conceptualisation de l’alliance paraît la plus pertinente, car elle positionne la psychothérapie comme un acte professionnel selon une méthodologie propre (Brennstuhl & Marteau-Chasserieau, 2021). Certaines caractéristiques du thérapeute et du patient exercent également une influence significative sur le niveau d’alliance et le devenir de la thérapie (Duncan et al., 2012; Wampold & Brown, 2005). Certains thérapeutes seraient plus efficaces que leurs confrères et obtiendraient de meilleurs résultats indépendamment du modèle thérapeutique utilisé (Baldwin et al., 2007; Wampold, 2001). Le paradigme des facteurs communs permettant d’explorer les processus à l’œuvre au sein des psychothérapies semble prometteur et offre une belle opportunité de collaborations entre cliniciens et chercheurs pour comprendre l’efficacité des psychothérapies.
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