Résumé :
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Que se passerait-il si la psychanalyse prenait en compte l’activité de travail des patient-e-s dans la cure ? Et à quoi ressemblerait le monde si nous envisagions les malheurs qui nous touchent, nous blessent et parfois nous tuent comme consubstantiels aux rapports de production des services et des biens ? Telles sont les questions auxquelles se confronte Lise Gaignard, à partir de sa pratique de psychanalyste et le récit de cas cliniques qu’elle a rencontrés. Interrogeant l’occultation systématique du travail par les psychanalystes, l’auteure défend au contraire l’hypothèse d’une double inscription du travail dans la cure psychanalytique : dans les activités de travail des patient-e-s mais aussi dans la pratique même des psychanalystes. Se faisant, elle expérimente une pratique matérialiste de la psychanalyse et éclaire les réalités contemporaines du travail de manière singulière.
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