Résumé :
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L’article propose un aperçu des pages consacrées par Montaigne, dans ses Essais, à la douleur d’origine somatique et à son dialogue critique avec les traditions philosophiques de l’Antiquité. Contre les défenses stoïciennes qui visent à contenir l’impact traumatique de la douleur par la maîtrise des représentations, c’est-à-dire la dissociation et le refoulement, Montaigne met en avant une stratégie différente qui ne se donne par pour but de nier la souffrance, mais vise, au contraire, par « douce persuasion », à son appropriation subjective.
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