Résumé :
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Nous appuyant sur des vignettes cliniques et une revue de la littérature, nous montrons que l’enactment trouve ses origines dans le contre-transfert (Heimann), notamment de base (Parat), et la réactivité du rôle de l’analyste (role responsiveness, Sandler) ou la personnalité de l’analyste (Ferenczi, Rank). L’enactment serait alors une nouvelle voie royale vers l’inconscient et c’est la capacité de rêverie de l’analyste (Bion) qui favoriserait le passage d’un registre infra-représentationnel à un registre représentationnel, notamment l’accès au rêve. On peut voir l’enactment comme une répétition du traumatique dans le champ analytique et l’analyste pourrait en permettre l’élaboration. Les fonctionnements limites favorisant les agirs doivent nous amener à traiter ces derniers comme du matériel clinique qui se répète avant d’être remémoré. L’enactment est selon nous un reste du couple analytique qui peut trouver à s’élaborer et ouvre de nouvelles perspectives de recherche.
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