Résumé :
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Freud, enfant de son époque riche de découvertes, s’est intéressé à la philosophie comme aux sciences. Ses considérations sur le « reste » comme l’inconnaissable dans le psychisme l’amènent à se différencier de l’éclairage kantien et à souligner le rôle de la perception dans la formation du rêve et de la représentation. Le mot « reste » ne deviendra pas un concept dans son œuvre mais sera précisé par d’autres termes. Apparaît ainsi le Niederschlag, emprunté à la chimie, qui sera traduit par un ensemble de mots comme « précipité ». À d’autres moments apparaissent des mots composés comme les « restes diurnes » (Tagesreste). Leur emploi signe la prise en considération de la perception de Freud dans la formation des représentations de mots. Ces réflexions freudiennes ont été reprises et développées par des psychanalystes contemporains. Pour eux, le perceptif devient l’organisateur d’un état traumatique de vide de représentation. L’auteur souligne que le perceptif a ce rôle organisateur, non seulement dans des états traumatiques ou dans la vie nocturne, mais apparaît aussi dans les travaux d’artistes comme ceux de S. Hicks et encore dans le silence du quotidien de la cure.
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