Résumé :
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Nous invitons le lecteur à penser la clinique de l’extrême à partir du décalage que nous permet l’art, et en particulier l’œuvre de Niki de Saint phalle. La scène des « Tirs–Performances », que l’artiste présente comme des assassinats publics, se présente comme une périphérisation topique engageant le pulsionnel et son extinction. Ce dispositif est une véritable caisse de résonance intime permettant à l’artiste de re-jouer l’expérience traumatique, de la transe-former en occupant une place de sujet agissant. L’artiste entre véritablement en transe, en extase, face à la sidération et la terreur qu’elle exécute dans une sorte d’orgie narcissique. Le processus de projection-introjection est là particulièrement convié à partir du jeu avec l’environnement. Ce détour par l’art permet sur bien des points d’appréhender ce qui semble se jouer dans les violences les plus extrêmes.
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