Résumé :
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La projection mobilisée lors de la passation des méthodes projectives peut trouver différentes formes d’expression : elle peut soutenir l’activité représentative à travers la construction des réponses au Rorschach et des histoires au tat, ou la déborder, s’exprimant par les commentaires, critiques et adresses faites au clinicien. Adossant leur réflexion aux conditions de passation défendues par l’École de Paris, les auteurs montrent comment ces mouvements projectifs peuvent participer d’effets de transfert narcissique à partir de l’analyse de 30 protocoles de Rorschach et de tat de femmes et hommes âgés de 50 à 85 ans consultant pour inquiétude liée à l’expérience de défaillances mnésiques mais ne souffrant d’aucune pathologie neurologique. L’investissement en miroir, marqué d’idéalisation, la revendication d’originalité des réponses, le refus de l’effet du clinicien et du test sur soi, l’attention portée à l’image de soi et les attaques du clinicien se révèlent autant d’expressions cliniques de ces manifestations projectives singulières.
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