Abstract:
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À l’adolescence, l’interaction violente d’une agression sexuelle bouleverse un psychisme déjà fragilisé et violenté. Pour la jeune femme, cette contrainte à subir ébranle le travail de passivité et la rencontre du féminin, constituant une véritable « passivation pulsionnelle » et un traumatisme. Ce forçage opère un barrage au féminin, féminin qui s’appuie sur cette organisation de passivité comme la part d’intimité et d’ouverture à la sensorialité scellée par et dans les premières interactions avec l’objet. Malgré une libération de la parole via le mouvement #MeToo, la stigmatisation sociale, les injonctions sociales de la féminité et la honte n’en restent pas moins disparues et douloureuses. C’est ce que vient nous rappeler les rencontres avec cette adolescente, nommée Lou, à travers ses scarifications lors de son hospitalisation.
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