Résumé :
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Après avoir rappelé l’opposition entre silence et bruit, l’évolution sociétale de leur rapport réciproque, l’auteur souligne le rôle du silence dans le discours qui, loin d’être un blanc, sculpte la parole. De la naissance à l’adolescence, les enfants apprennent à se taire en apprenant à parler, spontanément mais aussi sous l’influence de leur milieu familial et social et des expériences de la vie, ou encore de la vie pulsionnelle. La démocratie, qu’elle soit générale, scolaire ou familiale, a libéré la parole des enfants et adolescents. Fondamentalement intersubjectif, le silence est aussi absence de communication et, au sens figuré, absence de nouvelles. La clinique du silence renvoie au silence contraint par pression ou sous l’effet de l’inhibition et d’autre mécanismes de défense. Des vignettes cliniques illustrent ces dimensions. Si la psychothérapie cherche à libérer la parole pour sortir du silence, elle peut s’accommoder parfois d’un silence partagé laissant parler le cadre.
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